Conférence grand public

Portraits d'oiseaux 

(ils ne sont pas là pour faire joli !)

Bird portraits (they're not here to look pretty!)

 

11 juin 2025

OUVERTE A TOUTES ET TOUS GRATUITE & SANS INSCRIPTION

 

conf gd public

 

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Résumé

 

Les chants des passereaux enchantent nos printemps, leur plumage chatoyant est un ravissement pour les yeux et leur vol majestueux évoque une liberté sans limites. Enchanteurs, les oiseaux le sont très certainement, mais… ils ne sont pas là juste pour nous faire plaisir ; ils ne sont pas là pour faire joli. 

Comme toutes les espèces vivantes, les oiseaux ont dû s’adapter à des milieux divers. Il y en a, parmi eux, qui ont choisi la banquise du pôle sud et d’autres le désert brûlant d’Atacama pour y couver et y élever leurs petits. Certains oiseaux sont tellement spécialisés qu’ils ne peuvent vivre que dans un milieu particulier, voire un lieu géographique restreint, alors que d’autres, plus généralistes, sont capables de prospérer dans des milieux très divers et même de survivre à nos côtés dans des espaces que nous avons complètement transformés.

A travers quelques portraits d’oiseaux, nous nous intéresserons à des espèces qui contribuent à la biodiversité mais ne figurent pas en tête du hit-parade des espèces emblématiques, favorites du grand public.

C’est le cas du géospize vampire, un petit passereau qui pallie le manque d’eau douce des îles Darwin ou Wolf sur lesquelles il vit, dans l’archipel des Galápagos, en buvant le sang d’oiseaux nicheurs qu’il ponctionne à l’aide de son bec pointu.

Le corbeau familier, lui, a profité d’évènements improbables pour proliférer dans sa région d’origine, le sous-continent indien, et a fini par se répandre de par le monde. En pratiquant le « bateau-stop », il s’est installé en Afrique et en Amérique, mais aussi en Europe où il a acquis le statut peu envié d’espèce exotique envahissante. Les corvidés, tels que le corbeau familier ou notre corneille sont intelligents et capables de s’adapter à des situations très diverses. Pourtant ils  sont très souvent mal considérés, notamment du fait de leur aptitude à prospérer en milieu urbain, parfois au détriment des citadins. C’est également le cas des pigeons, tourterelles ou goélands. 

Ces oiseaux opportunistes nous montrent leur adaptabilité et donc leur intelligence, parfois au prix des nuisances qu’ils occasionnent. Certains oiseaux peuvent ainsi nous sembler dérangeants voire indésirables. Ils ne font pourtant que leur « métier » en utilisant au mieux, selon leurs compétences, les ressources de leur milieu. Ils méritent notre attention tout autant que des oiseaux plus « décoratifs » !

 
 

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Éthologue, Gérard LEBOUCHER, désormais Professeur émérite, a été enseignant-chercheur à l’Université Paris Nanterre pendant trente-quatre ans et a dirigé le laboratoire « Éthologie Cognition Développement » durant une dizaine d’années. 

Il s’est intéressé au comportement social et reproducteur des oiseaux en mettant l’accent sur le rôle joué par les productions vocales dans la régulation de tels comportements. Il a également étudié comment les oiseaux utilisent l’information qu’ils recueillent fortuitement par l’observation des comportements de leurs congénères.

Plus récemment, il a porté son attention sur les relations qu’entretiennent les humains avec leurs animaux-compagnons, qu’il s’agisse de chats ou de chiens. Il a encadré plusieurs thèses sur ce sujet, notamment des travaux portant sur l’utilisation par les propriétaires d’animaux de compagnie – lors d’échanges avec ces derniers – d’un mode particulier d’expression orale qualifié de « discours adressé à l’animal de compagnie » (pet directed speech) qui, par sa prosodie et sa syntaxe, rappelle le mode d’expression qu’utilisent des parents lorsqu’ils s’adressent à leurs jeunes enfants et que l’on appelle le « parler bébé ».

Son livre Dans la tête d’un oiseau a été publié en 2024 chez humenSciences.

 

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